Dictature de l'ISO : Matrix

Dans l'entreprise, tout doit être tracé, auditable. Les procédures fleurissent donc pour tous les gestes du quotidien, doublées par des outils informatiques dédiés. Chacun dans l'entreprise est supposé connaitre la loi et l'usage des outils informatiques. Les procédures, instructions et processus de travail sont parfaitement accessibles à tous.

Mais personne n'a le temps ni la capacité à gérer cette somme de règles qui évoluent en permanence. Ce serait en soi un travail permanent. Pourtant, régulièrement, le "système" demande des comptes et vérifie que tout est parfaitement suivi à la lettre.3 mois, 12 mois, des années plus tard...

L'alternative est donc de faire son travail ou de "tracer" son travail et la conformité ce qui est absurde et kafkaien.

Les salariés sont donc en tension permanente, avec culpabilité orchestrée. Pour tout geste, toute action, toute décision, il doit s'interroger s'il n'y a pas une règle à respecter. Même si son hierarchique n'en sait rien. Car c'est lui qui paraphe la note, la commande, le reçu..Rien ne semble arreter la progression de l'hydre de l'ISO.

Principe de précaution, assurances tous risques, la responsabilité individuelle croit de façon exponentielle alors que le collectif ne produit plus que des règles....

Reste l'illusion de la liberté individuelle et de la construction collective.